La formation Sauveteur Secouriste du Travail (SST) et le Prévention et Secours Civiques de niveau 1 (anciennement PSC1) répondent toutes deux à un impératif vital : former les citoyens et les travailleurs à porter secours en situation d’urgence. Pourtant, ces deux dispositifs ne s’adressent pas aux mêmes publics, ne poursuivent pas les mêmes finalités et ne s’inscrivent pas dans le même cadre réglementaire. Leur différenciation repose autant sur leur contenu pédagogique que sur leur reconnaissance institutionnelle et leur articulation avec les obligations de sécurité des entreprises. La formation SST s’intègre pleinement dans la politique de prévention des risques professionnels en entreprise. Elle est encadrée par le Code du travail et impose au salarié une double compétence : porter secours en cas d’accident sur son lieu de travail, mais aussi participer activement à la prévention des risques. De son côté, le PSC s’adresse à tout citoyen désireux d’apprendre à intervenir dans la sphère privée ou publique, sans lien direct avec un cadre professionnel. Il s’agit d’une formation de base, ouverte à tous, qui initie aux gestes de premiers secours face à des situations de la vie quotidienne comme un accident domestique, un malaise en public ou une chute sur la voie publique. Si leurs gestes techniques se rejoignent, leur champ d’application diffère profondément.
Un cadre professionnel pour le SST, un volet citoyen pour le PSC
Le Sauveteur Secouriste du Travail est un acteur identifié de la sécurité au sein d’une entreprise. Sa formation est validée par un certificat délivré par le réseau Assurance maladie Risques professionnels – INRS. Elle dure en général 14 heures et s’inscrit dans une logique de responsabilité partagée entre employeur et salarié. Le stagiaire apprend à repérer les dangers, à transmettre les informations utiles à la hiérarchie, à proposer des actions correctives, mais aussi à intervenir immédiatement face à une personne blessée ou en détresse. L’objectif est de maîtriser les gestes de secours, d’assurer la protection de la victime et de l’environnement, de faire alerter les secours, et d’éviter l’aggravation de l’état de santé. À la différence du PSC, la formation SST inclut une forte dimension de prévention intégrée aux processus de sécurité au travail. Le titulaire du certificat SST devient un maillon essentiel de la chaîne de secours interne de l’entreprise, identifié dans le document unique d’évaluation des risques et intégré aux procédures d’urgence.
À l’inverse, la formation PSC (anciennement PSC1) s’inscrit dans une démarche volontaire, à l’initiative du citoyen. Délivrée par les associations agréées de sécurité civile, elle dure environ 7 heures et ne requiert aucun prérequis. Elle repose sur l’apprentissage des gestes qui sauvent dans des situations de la vie courante : arrêter une hémorragie, dégager les voies respiratoires, mettre une victime en position latérale de sécurité, pratiquer un massage cardiaque, utiliser un défibrillateur, traiter une brûlure ou un traumatisme. Le PSC est souvent recommandé pour les jeunes, les animateurs de centres de loisirs, les encadrants sportifs, les futurs conducteurs ou toute personne souhaitant se sentir utile en cas de problème médical soudain. Il ne confère toutefois aucun rôle professionnel spécifique ni obligation en entreprise, sauf mention contraire du poste occupé.
Une reconnaissance différente selon les contextes
La distinction entre les deux formations se manifeste également dans leur reconnaissance administrative et leur valeur juridique. Le SST est un certificat reconnu par le ministère du Travail et obligatoire dans certains environnements professionnels à risque. Il peut être exigé dans des appels d’offres, lors de la mise en place de chantiers, ou dans les marchés publics. Il répond aux obligations réglementaires de l’article R.4224-15 du Code du travail, qui impose la présence d’un personnel formé aux gestes de premiers secours dans tous les établissements employant du personnel. La durée de validité du certificat est de 24 mois, à l’issue desquels une session de maintien et d’actualisation des compétences (MAC SST) est requise pour renouveler l’aptitude.
Le PSC, quant à lui, n’a pas de validité limitée dans le temps, même si une révision régulière est recommandée pour conserver l’efficacité des gestes appris. Il est reconnu par l’Éducation nationale, les collectivités territoriales, les institutions sportives et de jeunesse, mais n’a pas de valeur réglementaire dans le cadre du travail, sauf décision explicite de l’employeur. Il constitue néanmoins une base solide pour toute personne souhaitant s’engager ultérieurement dans des formations plus poussées comme le PSE1 (premiers secours en équipe), les formations de pompier volontaire ou d’ambulancier.
Deux formations majeurs en matière de secourisme
Au-delà des différences techniques, la formation SST et le PSC (anciennement PSC1) traduisent deux approches complémentaires de la culture de la prévention et du secours. L’un se concentre sur les obligations liées au monde du travail, l’autre sur la responsabilité individuelle en tant que citoyen. Tous deux participent à renforcer la capacité collective à agir en situation d’urgence, à limiter les pertes humaines et à diffuser une culture des réflexes qui sauvent. Les gestes appris – tels que la mise en sécurité, la reconnaissance des signes d’arrêt cardiaque, le massage thoracique ou l’usage du défibrillateur automatisé externe – sont proches, même si leur contexte d’application varie. Il n’est pas rare qu’une même personne suive les deux formations à des moments différents de sa vie, ou qu’un employeur propose à ses équipes un parcours PSC avant de généraliser une montée en compétence vers le SST.
L’association FORSIPS, experte en formation aux premiers secours et à la prévention des risques, propose à la fois des sessions de formation SST à destination des entreprises et des organismes publics, et des modules PSC ouverts à tous. Ses formateurs qualifiés assurent un accompagnement personnalisé, adapté au profil des stagiaires, à leur environnement professionnel ou à leurs attentes personnelles. FORSIPS intervient partout en France, à Montpellier comme dans les villes de taille moyenne ou en milieu rural, en s’appuyant sur un matériel pédagogique moderne, des mises en situation réalistes et une pédagogie immersive. Son objectif : permettre à chaque citoyen ou salarié de devenir acteur de la sécurité, en s’appropriant les gestes qui sauvent et en cultivant une vigilance active face aux situations à risque. Que l’on souhaite protéger un collègue blessé sur un chantier ou intervenir auprès d’un inconnu victime d’un malaise dans la rue, chaque seconde compte, et chaque geste appris peut sauver une vie.